L’Abri Villabruna se trouve le long du flanc gauche de la Vallée du Cismon dans les Dolomites Vénitiennes, à 500 mètres d’altitude. Immédiatement en amont de la confluence des torrents Cismon et Rosna, la démolition d’un grand conoide détritique adossé à une paroi rocheuse a mis au jour des abris sous roche, en grande partie remplis d’apports détritiques. Les travaux de déblaiement ont détruit une parte importante des dépôts, n’épargnant que quelques restes contre la paroi rocheuse, fouillés en 1988-89. Le remplissage de l’abri le plus grand est formé par des apports détritiques dans lesquels s’intercalent des niveaux de fréquentations humaines de la dernière phase du Paléolithique supérieur (Epigravettien récent). Cinq datations au radiocarbone assignent au niveau d’occupation inférieur un age radiocarbone de 12.000 ans, qui correspond à un age réel autour de 14.000 ans. L’existence d’une sépulture fut suggérée au début des recherches par le nettoyage d’une coupe artificielle, qui mit au jour deux fémurs humains encore en position anatomique, mais brisés par les moyens mécaniques qui permirent la découverte du site. Les fouilles montrèrent une fosse de forme à peu près rectangulaire, creusée dans les sédiments détritiques, d’une profondeur de 30 - 40 centimètres. Le corps d’un homme de près de 170 centimètres de hauteur, décédé aux environs de 25 ans, avait été déposé en position étendue, couché sur le dos, la tête appuyée contre la paroi rocheuse de l’abri et penchée vers la gauche, les bras étendues le long des flancs. La datation des charbons dans le terreau qui remplissait la fosse est la même que celle de la couche archéologique.
Le rituel de la mort il y a 12.000 ans: la sépulture de Villabruna en Italie
BROGLIO, Alberto;GURIOLI, Fabio
2005
Abstract
L’Abri Villabruna se trouve le long du flanc gauche de la Vallée du Cismon dans les Dolomites Vénitiennes, à 500 mètres d’altitude. Immédiatement en amont de la confluence des torrents Cismon et Rosna, la démolition d’un grand conoide détritique adossé à une paroi rocheuse a mis au jour des abris sous roche, en grande partie remplis d’apports détritiques. Les travaux de déblaiement ont détruit une parte importante des dépôts, n’épargnant que quelques restes contre la paroi rocheuse, fouillés en 1988-89. Le remplissage de l’abri le plus grand est formé par des apports détritiques dans lesquels s’intercalent des niveaux de fréquentations humaines de la dernière phase du Paléolithique supérieur (Epigravettien récent). Cinq datations au radiocarbone assignent au niveau d’occupation inférieur un age radiocarbone de 12.000 ans, qui correspond à un age réel autour de 14.000 ans. L’existence d’une sépulture fut suggérée au début des recherches par le nettoyage d’une coupe artificielle, qui mit au jour deux fémurs humains encore en position anatomique, mais brisés par les moyens mécaniques qui permirent la découverte du site. Les fouilles montrèrent une fosse de forme à peu près rectangulaire, creusée dans les sédiments détritiques, d’une profondeur de 30 - 40 centimètres. Le corps d’un homme de près de 170 centimètres de hauteur, décédé aux environs de 25 ans, avait été déposé en position étendue, couché sur le dos, la tête appuyée contre la paroi rocheuse de l’abri et penchée vers la gauche, les bras étendues le long des flancs. La datation des charbons dans le terreau qui remplissait la fosse est la même que celle de la couche archéologique.I documenti in SFERA sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.
