Partant du principe selon lequel les pratiques funéraires représentent le résultat de l’interaction entre plusieurs facteurs - symbolique, social, environnemental - cette étude ne se limite pas à décrire la seule variabilité des rites dans le temps mais s’efforce de rechercher les relations possibles entre l’organisation sociale des groupes de chasseurs-cueilleurs et les pratiques funéraires au Paléolithique supérieur et au Mésolithique dans la péninsule italienne. L’étude a été conduite sur l’ensemble des sépultures de cette période, soit un total de 20 sites et de 77 inhumations, en utilisant une base de données relationnelle permettant de comparer les informations issues de l’analyse des différents dépôts funéraires selon leur contexte chronostratigraphique, les données biologiques et les caractéristiques du rite. Les résultats obtenus mettent en évidence une variabilité dans le temps et dans l’espace avec des transformations majeures entre le début et la fin du Paléolithique supérieur, et ceci jusqu’au Mésolithique. La comparaison de ces résultats avec les informations provenant de l’analyse des autres témoignages archéologiques, nous pousse à interpréter ces transformations comme le reflet d’une nouvelle structuration sociale des groupes humains. Cette structuration peut être mise en relation avec des phénomènes de réorganisation territoriale se mettant en place à partir du Tardiglaciaire, à la suite de mutations géographiques et environnementales.
Quelle mort? Quelle vie? Pratiques funéraires et organisation sociale des chasseurs-cueilleurs de la péninsule italienne.
FONTANA, Federica;GAZZONI, Valentina
2011
Abstract
Partant du principe selon lequel les pratiques funéraires représentent le résultat de l’interaction entre plusieurs facteurs - symbolique, social, environnemental - cette étude ne se limite pas à décrire la seule variabilité des rites dans le temps mais s’efforce de rechercher les relations possibles entre l’organisation sociale des groupes de chasseurs-cueilleurs et les pratiques funéraires au Paléolithique supérieur et au Mésolithique dans la péninsule italienne. L’étude a été conduite sur l’ensemble des sépultures de cette période, soit un total de 20 sites et de 77 inhumations, en utilisant une base de données relationnelle permettant de comparer les informations issues de l’analyse des différents dépôts funéraires selon leur contexte chronostratigraphique, les données biologiques et les caractéristiques du rite. Les résultats obtenus mettent en évidence une variabilité dans le temps et dans l’espace avec des transformations majeures entre le début et la fin du Paléolithique supérieur, et ceci jusqu’au Mésolithique. La comparaison de ces résultats avec les informations provenant de l’analyse des autres témoignages archéologiques, nous pousse à interpréter ces transformations comme le reflet d’une nouvelle structuration sociale des groupes humains. Cette structuration peut être mise en relation avec des phénomènes de réorganisation territoriale se mettant en place à partir du Tardiglaciaire, à la suite de mutations géographiques et environnementales.I documenti in SFERA sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.