Partant du principe selon lequel la pratique funéraire représente le fruit de l’interaction de plusieurs facteurs (symbolique, social, environnemental), cette étude a le but d’élaborer une méthodologie capable non seulement de décrire la variabilité des rites au cours du temps et dans l’espace, mais aussi de fournir de possibles inférences sur l’organisation sociale des groupes de chasseurs-cueilleurs. Trois principales prémisses théoriques sont à la base de cette étude: l’idée de l’existence d’une sorte de miroir à deux faces à l’intérieur duquel la société des vivants se réfléchit dans celle des morts; le constat que les sociétés des chasseurs-cueilleurs puissent avoir développé de différents niveaux d’organisation (sociétés fondées sur une forme sociale égalitaire et communautés « complexes », organisés en groupes plus amples et sur une échelle plus articulée); enfin, la mise en évidence des conséquences archéologiques qui marquent l’augmentation de complexité (Price et Brown 1985), en particulier l’intensification dans la production, les changements dans les modalités d’occupations du territoire et la différentiation des status sociaux. La méthodologie élaborée a utilisé, pour la description et la comparaison des sépultures, une base de donnée organisée en trois sections: identification et position chronostratigraphique, analyse anthropologique, éléments du rituels. Cette méthodologie a été appliquée à un échantillon de sépultures de l’Epigravettien récent et du Mésolithique de la péninsule italienne (pour un total de 17 sites et 61 inhumations) dans le but d’atteindre une intégration entre les données funéraires et les informations des autres évidences archéologiques (technologie lithique, modèles d’occupation du territoire, culture « visuelle » etc.). Les résultats obtenus ont permis de mettre en évidence une remarquable variabilité des rituels, en tant que reflet de l’interaction de facteurs socio-culturels complexes. Si les différences au niveau de répartition géographique semblent témoigner la présence sur le territoire de “groupes ethniques”, celles d’ordre diachronique, ainsi que variabilité de spécifiques contextes funéraires, pourraient représenter le reflet de variations dans l’organisation sociale.

Quelle vie? Quelle mort? Traces de l’organisation sociale des groupes chasseurs-cueilleurs réfléchie dans les pratiques funéraires de l’Epigravettien récent et du Mésolithique dans la péninsule italienne.

FONTANA, Federica;GAZZONI, Valentina
2009

Abstract

Partant du principe selon lequel la pratique funéraire représente le fruit de l’interaction de plusieurs facteurs (symbolique, social, environnemental), cette étude a le but d’élaborer une méthodologie capable non seulement de décrire la variabilité des rites au cours du temps et dans l’espace, mais aussi de fournir de possibles inférences sur l’organisation sociale des groupes de chasseurs-cueilleurs. Trois principales prémisses théoriques sont à la base de cette étude: l’idée de l’existence d’une sorte de miroir à deux faces à l’intérieur duquel la société des vivants se réfléchit dans celle des morts; le constat que les sociétés des chasseurs-cueilleurs puissent avoir développé de différents niveaux d’organisation (sociétés fondées sur une forme sociale égalitaire et communautés « complexes », organisés en groupes plus amples et sur une échelle plus articulée); enfin, la mise en évidence des conséquences archéologiques qui marquent l’augmentation de complexité (Price et Brown 1985), en particulier l’intensification dans la production, les changements dans les modalités d’occupations du territoire et la différentiation des status sociaux. La méthodologie élaborée a utilisé, pour la description et la comparaison des sépultures, une base de donnée organisée en trois sections: identification et position chronostratigraphique, analyse anthropologique, éléments du rituels. Cette méthodologie a été appliquée à un échantillon de sépultures de l’Epigravettien récent et du Mésolithique de la péninsule italienne (pour un total de 17 sites et 61 inhumations) dans le but d’atteindre une intégration entre les données funéraires et les informations des autres évidences archéologiques (technologie lithique, modèles d’occupation du territoire, culture « visuelle » etc.). Les résultats obtenus ont permis de mettre en évidence une remarquable variabilité des rituels, en tant que reflet de l’interaction de facteurs socio-culturels complexes. Si les différences au niveau de répartition géographique semblent témoigner la présence sur le territoire de “groupes ethniques”, celles d’ordre diachronique, ainsi que variabilité de spécifiques contextes funéraires, pourraient représenter le reflet de variations dans l’organisation sociale.
2009
pratiques funéraires; organisation sociale; chasseurs-cueilleurs; Paléolithique supérieur; Mésolithique; péninsule italienne
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