L’occupation sauveterienne (Préboreal et Boréal) des Alpes sud orientales a été l’objet de recherches à partir des années ’70 du dernier siècle permettant l’identification de plusieurs centaines de sites. Dans leur ensemble, les gisements mis au jour montrent une dichotomie altimétrique et topographique: un premier groupe se concentre le long des principaux fonds des vallées (en particulier la vallée de l’Adige), dans la plupart des cas en dessous d’abris rocheux; un deuxième ensemble se retrouve en altitude, principalement entre 1.900 et 2.300 mètres. Sur la base de la richesse et variété des évidences archéologiques les sites appartenant au premier groupe – caractérisés par de longues séquences qui montrent une occupation qui s’étale sur des milliers d’années - sont interprétés comme des camps résidentiels tandis que les deuxièmes sont distingués en camps résidentiels et en haltes de chasse selon leur localisation (sous blocs, en plein air à proximité de petits bassin lacustres ou en position dominante) et certains rapports concernant les industries lithiques (outils/armatures et armatures/microburins). Issu directement de cette «classification» et s’appuyant aussi sur les données de l’analyse des provenances des matières premières lithiques, un système d’occupation du territoire de «type saisonnier» a été proposé. Ce modèle, comprenant les fonds des vallées et les territoires de moyenne montagne et intéressant le groupe entier, fut proposée au cours des années’90 du dernier siècle (Broglio et Lanzinger 1996). Etant donnée la nécessité de commencer à reconsidérer ce modèle à la lumière des découvertes plus récentes - qu’est ce que celles-ci peuvent ajouter ou qu’est-ce que celles-ci peuvent modifier du modèle courant? - un premier point de départ apparaît lié à une réévaluation du statut fonctionnel des sites fondée sur l’application d’une approche qui considère une plus ample gamme de données. Cette proposition parait aujourd’hui possible grâce à la disponibilité des premiers résultats d’études multidisciplinaires appliquées à un ensemble – pour le moment encore réduit - de gisements à partir de celui de Mondeval de Sora (Dolomites, 2.150 m d’altitude) qui, grâce à des conditions plus favorables de conservation des vestiges et/ou au fait d’avoir été l’objet de recherches plus récentes, ont permis d’associer à l’examen multidisciplinaire des industries lithiques des analyses portées sur les restes fauniques et, plus rarement, sur d’autres vestiges. Il en découle un mosaïque assez articulé, dans le cadre duquel des considérations pourront être conduites à partir, spécialement, des évidences des sites de montagne. En particulier on essayera d’encadrer les deux typologies jadis identifiées, faisant recours à une terminologie anglo-saxonne issue d’études ethnographiques, particulièrement du travail de L. Binford (1980) et qui semblerait se prêter, dans notre cas, à en montrer la variabilité et le rôle spécifique de façon plus ponctuelle. Des différentes possibilités seront examinées prenant en considération les cas des «residential hunting camps», des «hunting camps» et des «hunting stands» ainsi que leurs implications en terme de mobilité des groupes et de stratégies d’occupation/exploitation du territoire.

De saison en saison: réflexions sur le statut fonctionnel des habitats sauveterriens des Alpes sud orientales et sur les implications pour la mobilité des groupes

FONTANA, Federica
2009

Abstract

L’occupation sauveterienne (Préboreal et Boréal) des Alpes sud orientales a été l’objet de recherches à partir des années ’70 du dernier siècle permettant l’identification de plusieurs centaines de sites. Dans leur ensemble, les gisements mis au jour montrent une dichotomie altimétrique et topographique: un premier groupe se concentre le long des principaux fonds des vallées (en particulier la vallée de l’Adige), dans la plupart des cas en dessous d’abris rocheux; un deuxième ensemble se retrouve en altitude, principalement entre 1.900 et 2.300 mètres. Sur la base de la richesse et variété des évidences archéologiques les sites appartenant au premier groupe – caractérisés par de longues séquences qui montrent une occupation qui s’étale sur des milliers d’années - sont interprétés comme des camps résidentiels tandis que les deuxièmes sont distingués en camps résidentiels et en haltes de chasse selon leur localisation (sous blocs, en plein air à proximité de petits bassin lacustres ou en position dominante) et certains rapports concernant les industries lithiques (outils/armatures et armatures/microburins). Issu directement de cette «classification» et s’appuyant aussi sur les données de l’analyse des provenances des matières premières lithiques, un système d’occupation du territoire de «type saisonnier» a été proposé. Ce modèle, comprenant les fonds des vallées et les territoires de moyenne montagne et intéressant le groupe entier, fut proposée au cours des années’90 du dernier siècle (Broglio et Lanzinger 1996). Etant donnée la nécessité de commencer à reconsidérer ce modèle à la lumière des découvertes plus récentes - qu’est ce que celles-ci peuvent ajouter ou qu’est-ce que celles-ci peuvent modifier du modèle courant? - un premier point de départ apparaît lié à une réévaluation du statut fonctionnel des sites fondée sur l’application d’une approche qui considère une plus ample gamme de données. Cette proposition parait aujourd’hui possible grâce à la disponibilité des premiers résultats d’études multidisciplinaires appliquées à un ensemble – pour le moment encore réduit - de gisements à partir de celui de Mondeval de Sora (Dolomites, 2.150 m d’altitude) qui, grâce à des conditions plus favorables de conservation des vestiges et/ou au fait d’avoir été l’objet de recherches plus récentes, ont permis d’associer à l’examen multidisciplinaire des industries lithiques des analyses portées sur les restes fauniques et, plus rarement, sur d’autres vestiges. Il en découle un mosaïque assez articulé, dans le cadre duquel des considérations pourront être conduites à partir, spécialement, des évidences des sites de montagne. En particulier on essayera d’encadrer les deux typologies jadis identifiées, faisant recours à une terminologie anglo-saxonne issue d’études ethnographiques, particulièrement du travail de L. Binford (1980) et qui semblerait se prêter, dans notre cas, à en montrer la variabilité et le rôle spécifique de façon plus ponctuelle. Des différentes possibilités seront examinées prenant en considération les cas des «residential hunting camps», des «hunting camps» et des «hunting stands» ainsi que leurs implications en terme de mobilité des groupes et de stratégies d’occupation/exploitation du territoire.
2009
Sauveterrien; haltes de chasse; mobilité; Alpes méridionales
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